Edito

Début juin, notre Assemblée générale s’est tenue dans un contexte encore marqué par les défis. Je souhaite ici revenir sur les éléments-clés qui y ont été partagés, car ils concernent directement notre avenir commun.
Une année 2024 compliquée, mais des signaux positifs
Notre outil industriel a connu de nombreuses pannes en 2024, ce qui a fortement impacté notre capacité de production et donc nos ventes. Le chiffre d’affaires s’établit à 504 millions de francs, en baisse de 4 % par rapport à 2023 (525 millions). Toutefois, notre résultat net, bien que toujours négatif à hauteur de 16,9 millions, s’est amélioré de 16 % grâce à une gestion plus rigoureuse de nos coûts. Plus que jamais, cette amélioration témoigne des efforts consentis à tous les niveaux de l’entreprise.
Autre point très encourageant : nous avons réussi à renforcer significativement notre trésorerie, avec une amélioration de 22,4 millions de francs. Cette marge de manœuvre nouvelle va nous permettre d’investir pour moderniser notre outil de production, afin de produire mieux et plus.
Une valorisation active de votre lait
En 2024, 60,25 % du lait collecté provenait de nos producteurs affiliés. Le reste est acquis auprès de pools et de partenaires. Voici comment ce lait est mis en valeur dans nos usines :
- 63 % sont destinés à la fabrication de beurre et de poudre,
- 15 % pour les crèmes,
- 10 % à celle de fromages,
- 10 % en briques de lait,
- 2 % en lait concentré et en yogourts.
Notre chiffre d’affaires par famille de produits reflète cette répartition :
- 32,6 % pour le beurre,
- 24,4 % pour les produits frais (lait, yogourts, boissons lactées),
- 23 % pour les fromages,
- 17,3 % pour les poudres.
Des investissements pour l’avenir
Face à l’urgence de moderniser notre outil industriel, plusieurs investissements majeurs ont récemment été validés par notre Conseil d’administration. Ces décisions s’inscrivent dans une vision stratégique à horizon 2030, structurée autour de cinq grands piliers :
- Confirmer nos segments clés que sont le beurre, les poudres, les fromages, le lait et les boissons lactées, la crème, les yogourts.
- Renforcer notre cœur de métier : les poudres à haute valeur ajoutée, en forte demande, et le beurre, où Cremo est un acteur historique. En parallèle, nous allons renforcer nos activités fromagères, avec le renforcement des activités d’affinage sur notre site de Guin qui offre de nouvelles opportunités suite à l’arrêt de l’Emmentaler et qui sera modernisé.
- Orienter notre production vers le bien-être et la santé : nous allons investir en Recherche & Développement pour développer des nouveaux produits en lien avec la santé et le bien-être. Certains sont en cours de développement et nous pourrons en parler ces prochains mois et années.
- Valoriser nos marques : Cremo, Mazot, Lattesso, Valdor, Choky – autant de noms porteurs de potentiel que nous souhaitons encore développer et enrichir de nouvelles marques.
- Repenser la distribution : en complément de la grande distribution, nous misons sur notre filiale Le Petit Crémier pour mieux toucher les clients finaux.
Transformation en marche
Depuis 24 mois, nous avons déjà parcouru un long chemin. Après une première phase d’analyse (2023) et de stabilisation (2024), nous sommes actuellement dans une phase d’optimisation (2025-2027): amélioration de la rentabilité, meilleure gestion des coûts, recentrage sur notre cœur de métier, et évolution de notre culture d’entreprise vers plus de performance et d’agilité.
Nous lançons désormais la 4e phase : l’accélération. Elle implique plus d’investissements, le lancement de nouveaux produits, un effort marketing renforcé, et un développement accru à l’international et doit nous amener à l’équilibre financier et un meilleur positionnement sur le marché.
Je reviendrai plus en détail sur ces projets dans un prochain numéro. D’ici là, je vous remercie sincèrement pour votre engagement, pour votre confiance, et pour la qualité du lait que vous nous livrez jour après jour. Cette transformation, nous la réussirons ensemble.
Je vous souhaite un bel été !
Avec mes salutations les plus chaleureuses, Ralph Perroud